L’anacarde fait vivre. De Passy à
Toubacouta, en passant par Sikone, cette plante continue le levier économique de la zone. Les femmes
de Sokone, en partenariat avec Wetlands international, s’activent dans ce
secteur. Mais elles sont confrontées à la concurrence des indiens qui viennent
avec leur moyen s’emparer de toute la production d’anacarde. Pour Yandé Sarr,
présidente du Groupement des femmes transformatrices de Sokone, l’État doit réorganiser
secteur avant que le pire ne se produise. « Nous sommes des femmes transformatrices.
Notre spécialité c’est l’anacarde. Avec ce fruit, on faites croquettes, de la
confiture, des Gâteaux, du jus, du savon, entre autre. »
« Mais nous sommes confrontées à
d’énormes difficultés : Le prix trop élevé de la noix (il est passé de250
à 700 Fcfa) à cause de la concurrence des Indiens. Ils viennent non pas acheter
la noix, mais ils achètent le champ en entier. De ce fait, nous les petites
productrices, nous nous retrouvons sans matière première », peste-t-elle. Elles
interpellent les autorités pour sauver cette filière. » Nous ne
travaillons que 4 mois sur 12. Pourtant nous avons une capacité de production
de 5 à 6 tonnes par mois. Cette filière, si elle est organisée, peut apporter beaucoup
d’argent à l’État du Sénégal, car l’exportation de la production par les
Indiens n’apporte rien au Sénégal puisqu’elle passe par le port de la Gambie.
Toutes les retombées économiques sont encaissées par les gambiens »
argumente-t-elle.
Source : L’Observateur N° 3496-
Mercredi 20 Mai 2015, p. 2